Maison mère, Montréal
124 ans de présence à la Maison mère
En 1871, les Sœurs grises quittent l’Hôpital général de la pointe à Callière où elles sont installées depuis 1747 afin de fuir l’industrialisation, l’agrandissement du port de Montréal, l’urbanisation et les inondations printanières du quartier portuaire.
La congrégation déménage vers la Maison mère nouvellement construite au Mont Sainte-Croix. Ce nouvel emplacement situé à la campagne, sur un terrain agricole vaste et salubre, se trouve à mi-chemin entre Montréal et ce qui deviendra Westmount. Avec les sœurs, sont déplacées les personnes dont elles prennent soin : orphelins, personnes âgées et pensionnaires. Comme il est de coutume, un jardin nourricier est aménagé dans l’enceinte du couvent.
Terrain du Mont Sainte-Croix (1861) dans Relevé des plans et des terrains/Sœur Saint-Jean-de-la-Croix, s.g.m., 1900. Archives des Sœurs grises de Montréal, Fonds de la Maison mère (Montréal), L082-C-1-1-04
Terrain successif (1867-1907) dans Relevé des plans et des terrains/Sœur Saint-Jean-de-la-Croix, s.g.m., 1900. Archives des Sœurs grises de Montréal, Fonds de la Maison mère (Montréal), L082-C-1-1-04
Plan de la Maison mère, 1957. Archives des Sœurs grises de Montréal, Fonds de la Maison mère (Montréal), L082-C-1-1-05
Très rapidement, la population hébergée s’accroît et la Maison mère devient, au début du XXe siècle, un véritable village accueillant au quotidien un millier de personnes. Les œuvres hébergées à la Maison mère sont nombreuses et variées : la Crèche d’Youville pour les orphelins (de 1871 à 1925); l’œuvre pour les personnes âgées du Foyer Saint-Mathieu (de 1874 à 1972); l’œuvre des pensionnaires (de 1888 à 1972); l’Institut Familial (1905-1964); l’Institut Marguerite-d’Youville (1934-1963) et l’École Normale (1937-1964).
À partir des années 1960 et 1970, avec l’avènement de l’État-Providence, la congrégation réoriente les services sociaux qu’elle rend à la société. Divers organismes caritatifs, venant notamment en aide aux femmes sans-abris ou victimes de violence, occupent les locaux laissés vacants. En 2013, la congrégation quitte la Maison mère, celle-ci étant vendue à l’Université Concordia qui aménage une résidence pour les étudiants.es.